Made in Italy : Vivaldi – Rossini
Eglise Saint Antoine de Padoue Le Chesnay
Gioacchino Rossini – Stabat Mater
La composition du Stabat Mater se fit en deux temps, à dix années d’écart : en 1831, Rossini voyage en Espagne, encore marqué par l’échec de Guillaume Tell qui l’a conduit à se retirer de la vie musicale. Il n’ose cependant pas refuser la demande d’un prélat espagnol de composer une musique sur les paroles du Stabat Mater.
Il en écrit six parties, puis confie la fin de la composition au directeur du Théâtre Italien de Paris (salle Favart), en exigeant de son mécène que l’oeuvre ne soit pas publiée.
Dix ans plus tard, les exécuteurs testamentaires du commanditaire espagnol vendent les droits du Stabat Mater à un imprimeur qui veut le publier. Rossini s’y oppose, gagne son procès et termine son oeuvre, contraint et forcé, lui qui ne voulait plus entendre parler de musique…puis cède les droits à son ami l’éditeur Troupenas.
La première eut lieu le 7 janvier 1842. Ce fut un triomphe.
(Frédéric Vitoux : Gioacchino Rossini, éd Seuil)
Ennio Morricone – Flash (seconda versione)
Sans pour autant mépriser la composition au service du 7ème Art, Ennio Morricone a toujours gardé la nostalgie de la musique classique. ll n’a jamais mis de côté ce qu’il appelle la musique absolue, composant plusieurs œuvres de concert, dont des œuvres symphoniques et pour chœur.
Flash (seconda versione) a été composée au début des années 2000 sur de courts poèmes d'auteurs italiens contemporains. Cette oeuvre sera interprétée pour la première fois en France dans une version avec orchestre, et non quatuor à cordes comme la version initiale, avec l’autorisation du compositeur.
Antonio Vivaldi – Trois concertos
RV 574 pour 2 cors, 2 hautbois, violons, basson et cordes
RV 119, pour cordes
RV 577 pour 2 flûtes, 2 hautbois, 2 bassons et cordes
Avec Vivaldi, nous puisons aux sources de l’écriture orchestrale à l’italienne dont l’exubérance, la vitalité rythmique et la richesse d’invention ne sont plus à prouver. Cette empreinte virtuose que le prêtre roux a gravée sur la tradition musicale transalpine sera recueillie un siècle plus tard par Paganini et Rossini.